Journée du Centenaire du debut de la premiére guerre mondiale
L'association , en collaboration avec la municipalité , a organisé le 8 novembre une journée de commémoration
Débuté le matin par une marche du souvenir d'environ quatres kilométres , les participants ont pu , à travers des récits historiques ainsi que le récit d'une histoire ,
découvrir différents lieux correspondants aux évenements s'étant déroulé 100 ans plus tot.
L'aprés midi sera dédié à une commémoration au monument au morts de Pontgivart , suivi de la visite de l'exposition réalisé par l'association
Voici quelques uns des textes lus ce jour là .....
Auménancourt le Grand , prés du monument au mort
" Cent ans se sont écoulés depuis les faits. Cent ans ,c’est bien long dans le temps mais si court quant on y pense .En cette fin juin 1914, la France attend la récolte des moissons
La vie se déroule paisiblement dans les campagnes
Mais soudain la bas en Bosnie , le 28 juin , l’archiduc François Ferdinand est assassiné .L’idée de guerre est lancée et le 2 aout , la France entre en guerre avec l’Allemagne
Cela parait bien loin au habitants d’Auménancourt qui écoute tout cela d’une oreille attentive .Les jeunes villageois savent qu’ils devront bientôt quitter leurs foyers , leurs maisons , leurs villages
Leur village : Auménancourt qui est alors composé de deux villages ,Auménancourt le Petit et Auménancourt le Grand et du hameau de Pontgivart et qui n’ont que pour seul lien à cette époque la Suippe , petite rivière coulant de l’est vers l’ouest
Mais à quoi pouvait ressembler le village ?
Auménancourt le Grand est un petit village de 335 habitants et de 101 maisons
Fermez les yeux et imaginez à votre droite la grande rue qui s'en va vers Pontgivart , devant vous le lavoir , et sur votre gauche , un peu plus loin la mairie
On y observe un grand nombre d'activité tel que celle de maraîcher , aubergiste , boulanger , charron ...etc.
On y voit également de nombreux agriculteur .La commune a développé également un corps de sapeurs pompiers qui compte 25 hommes commandé par le sous lieutenant Paquet .Ce corps ne survivra d’ailleurs pas au conflit .Son drapeau sera d'ailleurs volé par deux soldats allemands .Bien des années plus tard , il sera restitué au village , ce qui fait de lui le plus vieux vestige connu de cette époque
Victor Darsonval (32 ans) et Félix Liébert ( 26 ans ) originaire du village , partent alors rejoindre leur régiment
Mais ou est l’ennemi .Il est la depuis le début septembre rentrer en France .Il arrivera ensuite très vite au porte de nos villages et a la fin septembre , Auménancourt le grand , et on peut entendre les bruits de bottes raisonnés devant les murs de la Mairie
A partir de la fin du mois d’octobre , la guerre de tranché s’installe et le village se trouve juste en arrière de la ligne de front. Reims est français, Auménancourt le Grand est allemand
Victor Darsonval du 154eme RI vient d’être tué , alors que Félix Liebert du 37eme RI tombera un an plus tard en septembre 1915 prés de Souchez dans le Nord
Pendant 4 ans, la population subira l’occupation infligée par l’ennemi.
Ils prennent possession de nombreuse habitation et ils installent notamment la Kommandantur à quelques centaines de mètres de la mairie

séance de vaccination à l'église d'Auménancourt ( prés de la petite porte d'entrée )
Par l’intermédiaire de photos prises de façon arrangé avec des villageois , ils essaieront de montrer en Allemagne les rapports qu’ils entretiennent avec les français
En cette fin d’année de 1918 , l’armée allemande subit de nombreux revers et l’armée française passe à l’offensive en octobre
Auménancourt le Grand sera le dernier village libéré de la commune, le 11 octobre 1918. Les constructions ne dépasseront plus un mètre de haut .
Les habitations ayant subies d'intenses bombardements entre le 6 et le 10 octobre 1918
Seul subsistera l'église , endommagé certes, mais qui restera la seule construction témoignagant de cette période. "
au lieu dit " la Ferme de Guerlet "
" Nous voici arrivé dans un endroit qui s’appelle la ferme de guerlet .Ce lieu appartient au village d’Auménancourt le Petit
On peut y observer de grand bâtiment le long de la route , ainsi qu’une belle demeure dans le fond prés des arbres
Les grands bâtiments servent de locaux à un usine spécialisé dans la conception de chapeau de feutres
Occupé par les allemands depuis la fin d’octobre 1914 , ils comprennent bien que cet endroit pourrait devenir un endroit stratégique en cas d’attaque des troupes françaises pour le passages de la Suippe .
C’est pourquoi en 1918 lors de la libération , après avoir attaquer sur Pontgivart et s’être diriger vers Auménancourt le Petit , le 95eme RI comprend vite que la prise de cette endroit devient primordiale
Il permettra le franchissement de la Suippe , chose qu’il n’ont réussi à faire depuis le début de l’offensive
Ce passage amènera a la libération du village
prés de l'église d'Auménancourt le petit

" Nous sommes ici arrivé au terme de notre périple , pour ce matin en tous cas
Nous voilà donc à Auménancourt le Petit. Peuplés de 120 habitants , on peut y dénombrée 45 maisons .On y voit notamment une auberge , une entreprise de battage , des jardiniers .De nombreux cultivateurs travaille également les nombreux champs au alentours Une petite ligne de chemin de fer traverse le village et rejoint le village d'en face Auménancourt le Grand .Il s'agit du CBR , le chemin de fer de la banlieue rémoise. Du coin de sa petite place , on peut observer son église .Occupé des la fin septembre 1914 , les habitants subissent également l’occupation et l'ennemi réquisitionne un grand nombre de chose
On peut l’observer notamment sur la vue principale qui se trouve sur le panneau installé tout proche de nous .
Détruit à près de 90 % comme les villages voisins , il ne reste pratiquement rien après l'offensive française d'octobre 1918
Occupé pourtant depuis la soirée du 5 octobre , il ne sera définitivement plus sous le feu ennemi que le 11 du même mois. De tous ses murs , il ne reste rien aujourd’hui
Le village fut reconstruit à peu prés à l’identique dans les années vingt mais les villageois depuis leurs retours vivront jusqu'a cette periode la dans les ruines "
à coté du monument au mort de Pontgivart

"Alors considéré comme hameau , Pontgivart a la particularité ,par sa localisation géographique , d’être divisé en 4 et appartient pour les deux premières parties à Auménancourt le Grand et le Petit et pour les deux autres aux communes de Pignicourt et Orainville (Aisne ).275 habitants y demeurent et on peut y observer des magnifiques habitations tel que le château ou les Platanes . Son église est également très belle avec son grand clocher .On voit également fumer la cheminé d’une brasserie et on y croise les ouvriers de l’entreprise Croutelle .Ce patron fera d’ailleurs bâtir l’église devant laquelle nous nous trouvons. Elle aura un magnifique clocher .Celui ci fera les frais de l’occupation .Il sera détruit par les allemands en 1916 car il le considère comme point de repère pour l'artillerie française situé à Reims
En 1918 , Pontgivart fut l’un des premiers endroit ou les troupes françaises arrivèrent mais n’en occuperont que la moitié
Ensuite , pendant 5 jours , chaque mètre carré du village est alors retourné par un obus ou est noyés par les gaz .Les forces françaises , après avoir franchit la Suippe à la ferme de guerlet à quelques kilomètres d’ici , libérera Auménancourt le Grand puis le reste de Pontgivart .Ils se porteront vers le bois des Grands Usages , libérant ainsi la totalité des 3 villages le 11 octobre L' historien du 95éme régiment d'infanterie qui libère le village le dépeint ainsi .Les deux Auménancourt ayant également le même aspect :"Les journées du 9 et 10 octobre sont marquées par la recrudescence de l’activité de l’artillerie allemande qui exécute de violente concentrations d’obus toxiques sur toute la vallée de la Suippe .Les nuits sont très agités .Les mitrailleuses allemandes , nombreuses , balaient sans arrêt les rives de la Suippe . Le village de Pontgivart est terrifiant .Rien n'en pourrait dépeindre l'aspect horriblement sinistre avec ses maisons effondrées , ses arbres hachés , son terrain criblée de trou d'obus , ses traces récentes de luttes acharnées :casque trouée , fusils brisés , linges ensanglantés , et par dessus tous cela , son atmosphère empesté par les gaz , l’ypérite et l’arsine , qui donnent aux défenseurs , qui tiennent héroïquement dans cet enfer des figues de déterrés ..."
Tel étaient nos villages en cette fin d'année 18 et les cloches sonnerent ce 11 novembre de la meme année la fin de cette guerre "

Suivi ensuite la cérémonie officielle rendant hommage aux habitants de la commune tombés lors de ce conflit
Chaque nom fut ennoncé avec la date et le lieu de leurs décés
ANSELIN Émile
Sapeur au 3e Régiment du génie , mort des suites de blessures sur le versant sud du Petit-Mont-Perthois a Prosnes dans la Marne
AMIET Frédéric Aimé
Soldat au 132e Régiment d'infanterie , mort en captivité le 01/08/1916 au Lazaret du camp de prisonniers de Gelsenkirchen en Allemagne (ex Prusse)
BACHELET Gustave
Canonnier au 46e Régiment d'Artillerie de Campagne, tué au combat le 28/08/1918 à Vaurezis dans l Aisne http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239d6d2ec1c9/5242bbf58289a
BENDER Charles Eugène
Soldat au 294e Régiment d'infanterie, mort en captivité le 10/04/1915 à Langensalza en Allemagne (ex Prusse)
BONNEVIE Arthur
victime civile
BOUVY Jean
victime civile
BOUVY Paul Charles
Soldat - 332e Régiment d'infanterie, mort des suites de blessures le 05/07/1916 à l'école polytechnique de Paris
CADART André François
Sergent - 29e Bataillon de .Chasseurs a Pied , mort des suites de blessures le 22/09/1914 à l'hôpital militaire de Bar le duc
CADART Marcel René
Soldat de la 2eme compagnie du 155e Régiment d'.Infanterie ,tué au combat le 06/09/1914 à Bulainville dans la Meuse
CAMUS Pierre
victime civile
CARRE Emile
victime civile
CARRÉ Jean Hippolyte Charles
Sergent au 162e Régiment d .Infanterie , mort au combat le 16/12/1914 à Zillbecke en Belgique
CUILLIER Ernest
victime civile
DARSONVAL Victor Antoine
Soldat au 154e Régiment d 'infanterie , mort des suites de ses blessures le 24/09/1914 a Hôpital temporaire 4 a Verdun dans la Meuse
DURIN Charles Achille
Sous-lieutenant au 4e Groupe Cycliste du 19e Bataillon de chasseurs a pied, mort des suites de blessures le 30/05/1918 a l' Hôpital auxiliaire 60
FERON Lucien
victime civile
GRIESSMAN Jeanne
victime civile
Legrand Arthemise
victime civile
Lerouge Constant
victime civile
GUERLET Jules
LEROY Lucien Anatole
Sergent au 132e Régiment d infanterie, porté Disparu le 06 04 1915 au Eparges
LIEBERT Félix
Soldat au 97e Régiment d'infanterie ,tué au combat le 25/09/1915 à Souchez dans le pas de calais
MATHIEU Louis Théodore
Soldat au 96e Régiment d'infanterie ,mort des suites de blessures le 07/05/1918 a l Hôpital temporaire 34 bis de Zuydcoote dans le Nord
MENNESSON Georges
victime civile
PATIN Charles
victime civile
PÉRARD Georges Antoine
Soldat de la 6eme Cie du 148e Régiment d'infanterie ,porté Disparu le 16 06 1915 a Moulin-sous-Touvent dans l'Oise
PIERRON Robert
victime civile
PORGET Henri
victime civile
ROQUET Octavie
victime civile
ROBIN Pierre
victime civile
THIROT Georges
Mort pour la France
TOUSSAINT Pierre Joseph Maurice
Caporal au 67e Régiment d infanterie ,tué au combat le 21/06/1916 a Vaux-devant-Damloup dans la Meuse
VERNET Arthur victime civile
Puis vint la visite de l'exposition .......
Reconstitution de l'interieur d'une tranché réalisé par un membre de l'association

Dans le cadre du centenaire , l'association a également paricipé à deux sorties scolaires :
une sortie sur le terrain avec une visite de plusieurs sites sur la commune d'Auménancourt


à la ferme de guerlet lieu dit la gréviere
une visite dans la salle de l'association , sur le théme de la seconde guerre mondiale et plus particulierement les combats du 9 et 10 juin 1940 ( dans le cadre du 75 eme anniversaire qui arrive cette année )
