Sergent Chef François DELAUNE
Compagnie d'Accompagnement du 1er bataillon
FRANCOIS DELAUNE est né le 4 octobre 1914 à SAINT OVIN près d'AVRANCHES (Manche) dans la Manche .

Son père , Jean Antoine est mobilisé prés d'Arras avec le 2éme régiment d'infanterie
Les circonstances voudront qu'il ne le connaisse pas .Son père tombe au combat le 12 Mars 1915 à SAINT LAURENT BLANGY (Pas de Calais).FRANCOIS n'a que 5 mois.


Veuve de guerre, sa mère, Mélina ne se remariera qu'en 1919 avec un blessé de guerre qui ne survivra que deux ans. Une fille naîtra de cette union.
La mère et les deux enfants « vivoteront » dans le village de MONGOTHIER (Manche).
Après ses études primaires, François partira chez une tante (coté maternelle) à CAEN (Calvados) pour apprendre le métier de mécanicien et vivre sa jeune vie. Il aime la musique et joue de l'accordéon
Après cet apprentissage il choisit d'entrée à l'école militaire.
Il fait la connaissance de celle qui sera sa femme et l'épouse à PARIS le 28 août 1937.
Affecté à la compagnie d'accompagnement du 1er bataillon du 151éme RI , le jeune couple s'établit à METZ,
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C'est dans cette ville que naissent ses jumeaux JEAN et CHRISTIANE en Mai 1938.


Malheureusement la guerre se déclare en Septembre 1939.
Le 3 septembre , il quitte Metz avec son bataillon son le commandement Daveau pour se diriger vers la forêt de Saint Avold sous une plus torrentielle. Le commandant Daveau deviendra par la suite , l'adjoint au Lieutenant Colonel DAVAL
Le 1er bataillon stationnera près de Diesen et de Porcelette
Le régiment va rester aux avant postes jusqu'en décembre au rythme suivant pour les soldats : huit jours au contact , trois jours en positions de réserve
Pour plus de sécurité la jeune épouse enceinte, repart dans son village natal à LIMERZEL dans le Morbihan (près de VANNES). CLAUDE, son troisième enfant y naîtra en Novembre 1939.
Son père ne le verra que 2 fois.
Alors que son fils vient de naître , François DELAUNE fait mouvement du village de Liéhon vers le secteur de Flastroff
Les hommes pataugent dans la boue et les nuits sont froides
A partir du 5 décembre , le 1er bataillon monte en ligne , occupant le bois face à Zeurange. La neige a fait son apparition ainsi que le froid sec , succédant ainsi à la pluie
Il n'y a pas un jour ou le secteur n'est pas "arrosé d'une pluie d'obus ou d'une rafale de mitraillette ". Le froid continue à descendre et on relève jusque -26°C au environ du 15 décembre
C'est alors qu'a partir de cette date , François et son bataillon , qui n'ont pu correctement se nourrir du fait que le vin gèle et le pain durcit , redescende au repos à Ebersviller après une marche de 45 Km
Tout le bataillon se couchera tout habillé sur la paille dans les granges
Le 27 décembre , l'ordre est donné de se replier sur l'arrière et de se dirigé vers Pont à Mousson via et pour mettre le régiment au repos
52 jours au avants postes viennent de s'écouler , affrontant autant que l'ennemi la pluie , la boue , le froid et la neige
François stationne à Blénod les Pont à Mousson
Jusqu'au 28 mars 1940 , cette période se découpe entre instructions , détente et permissions
Le régiment repart au contact fin mars dans une région ou il se trouvait déjà en septembre 1939 .
Il s'y trouvera jusqu'au environ du 15 mai ayant essuyé de sérieux combats dans la région de Bouzonville
Mais la situation s'aggrave et on transporte en autobus parisien le régiment au nord de Reims
Le 1er bataillon s'établie tout d'abord sur la Suippe avant de s'établir a partir du 3 juin sur l'Aisne et notamment Brienne sur Aisne

Francois est présent à BRIENNE S/AISNE le 9 JUIN 1940. Il sera tué ce jour-là...
Sa compagnie avait pour mission d'appuyer notamment avec ses mitrailleuses les fantassins de la 3éme compagnie

Son corps fut retrouvé grâce à son casque et il a ensuite été reconnu grâce à son alliance qui était marquée des initiales : DD à FD – 28 - 8 - 37.


Il avait 25 ans, ses jumeaux JEAN et CHRISTIANE en avaient tout juste deux ans et CLAUDE seulement six mois et demi.Les trois jeunes enfants resteront vivre avec leur mère à LIMERZEL, dans un village, au domicile de la grand-mère maternelle.
De ce fait, FRANCOIS DELAUNE, pourtant originaire de Saint Ovin, figurera sur le Monument aux Morts de LIMERZEL.





En 1943, tous les quatre font le voyage en train, de LIMERZEL à BRIENNE pour aller sur la tombe de leur mari et père. Son fils, CLAUDE, se souvient encore de ce voyage (il avait environ 4 ans) et de l'accueil par Madame LACROIX à BRIENNE.
En 1947 la famille quitte LIMERZEL pour venir habiter à NANTES dans un quartier où résident beaucoup de bretons.
Et c'est en 1948, qu'à la demande de son épouse, le corps de François est rapatrié à NANTES. Ses enfants se souviennent de la cérémonie qui a eu lieu à l'Oratoire, suivie d'une longue marche à travers les rues de la ville, pour aller vers le cimetière de la Chauvinière où François repose pour toujours. (Ce cimetière avait été construit suite aux bombardements de NANTES en Septembre 1943 qui firent plus de 2000 morts.)

L'association remercie la famille du Sergent Chef Delaune pour leurs prêt de documents ainsi que de nous avoir donner la possibilité de réaliser cette page