Sergent Chef Jean DIOLEZ
-Compagnie Régimentaire d’Engins-
mort au combat le 10 juin 1940

Le sergent chef Diolez appartient à la 1ère section de la compagnie régimentaire d’engins. Il est en position au matin du 10 juin à l’entré d’Auménancourt le Grand avec un canon de 25mm .Il était connu comme quelqu’un qui aimait se battre .
Le soldat KOHN , agent de liaison motocycliste, va en moto à Auménancourt le Grand avec l’Adjudant Merot le 10 juin au matin .Il voit le Sergent Chef DIOLEZ pour la dernière fois .A cet endroit sont présent le soldat Choutier , agent de liaison du Sergent Chef, le caporal Buggia , le soldat Fés et le soldat Collart .Le soldat Choutier doit d’ailleurs partir au PC de la compagnie .Le sergent Chef DIOLEZ, le caporal Buggia et le soldat Colart occupe une chambre au premier étage d’une maison
Alors qu’il est de garde ce matin la , le soldat Collart remarque des choses « bizarre » . Alors qu’il vient de voir la chenillette être détruite , le sergent Chef prend la place du soldat Collart et observe avec ses jumelles. Après quelques minutes de réflexion , il ordonne en ces termes à ces deux camarades « couchez vous c’est un mortier »
Quelques secondes plus tard le projectile frappe la maison, au coin ou se trouve la chambre. Le Sergent chef Diolez est tué sur le coup .Le caporal Buggia à le bras gauche arraché et des éclats dans le ventre .Le soldat Collart est couvert de sang mais n’a miraculeusement aucune blessure, comme il le dit lui-même .Il va descendre avec son camarade Bruno Buggia à la cave afin de le mettre à l’abri . « Je croyais devenir fou après avoir vu et subi de tel chose à 18 ans et demi » ajoute t il
De son propre aveu , il n’oubliera jamais cette chambre et cette cave ou le drame s’est joué.
Le lendemain , le soldat Collart , avec quelques rescapés , tente une sortie afin de rejoindre le village d’en face ( Auménancourt le Petit ).Il y a la Suippe à traverser. Tous le monde a traverser sauf lui .Un de ces camarades fait demi tour , retraverse une nouvelle fois et l’aide ainsi à passer la rivière .
Bruno BUGGIA quant à lui est né le 6 décembre 1917 à Montaro en Italie .Apres ces études , il réussit son CAP d’ajusteur le 17 juin 1933
Appelé de la classe 1938 sous le matricule 1511 au centre de recrutement de Chalons sur Marne , il est affecté le 4 novembre à la compagnie régimentaire d’engins du 151éme RI basé à Metz

Lors d’une permission en décembre 1939, le 23, il épouse Paulette.
Au moment des combats sur l' Aisne , Il se trouve du 20 mai jusqu'au 10 juin à Auménancourt le Grand. Ce matin la , à coté du Sergent Chef Diolez , il est grièvement blessé.
Descendu dans la cave de la maison, il est transporté très probablement par les Allemands, au Château de Nazelle à Guignicourt ou il décède
Il y sera inhumé le 11 juin, dans la cour du Château
Son épouse Paulette , qui n’a plus de nouvelle de lui depuis le 7 juin 1940 , entame des recherches .Elle sait par un de ses camarades de combats, qu’il a été blessé et que sa capote taché de sang avec le bras gauche arraché a été retrouvé dans une cave du petit village d'Auménancourt le Grand
Elle fait paraître dans le journal local l’Eclaireur de l’Est une annonce. Ce sera le maire de Guignicourt qui leur annoncera la mauvaise nouvelle
Le 9 avril 1941, en présence de sa femme et de ses parents , il est inhumé au cimetière de Guignicourt , tombe 33, après avoir été identifié grâce notamment à une lettre de sa femme qu’il avait conservé sur lui
Le sergent Chef DIOLEZ fut enterré à Auménancourt le Grand à proximité de la maison tout comme le conducteur de la chenillette.
