Les combats dans Auménancourt le Grand
tenu par des éléments de la 10ème compagnie

 

A Auménancourt le grand stationne une partie de la 10eme compagnie ainsi que 2 batteries du 61ème RAD et des éléments du 261ème RAD .Le village est tenu par deux sections de fusiliers voltigeurs , une section de mitrailleuse , deux canon de 25mm et des éléments de la compagnie régimentaire d’engins. Ils sont installés la depuis le 4 juin
Deux pelotons de la 10ème Compagnie sont quant à eux en protection du poste de commandement régimentaire

Deux nombreux tirs d’artillerie tombe sur le village , aucun carrefour ni la lisière du bois longeant celui ci n’est épargné
Le 9 au matin , 4 grands raids d’avions successifs pilonnent le village et l’après midi des avions bombardent en piqué
Dans la soirée, les batteries du 61éme RA tire à vue. Elles se replieront dans la nuit sur ordre
Le lendemain vers 12h , les liaisons entre la compagnie et le commandement du bataillon qui est à Pontgivart sont coupés
La ferme de Guerlet reste le seul point de liaison avec le poste de commandement du régiment et pour l’évacuation des blessés . Cette ferme , à l’extérieur du village est le poste de commandement d’un bataillon du 5eme RI

La situation est également confuse au bois des Grands Usages et aucune information n’est connu à ce sujet par les troupes tenant Auménancourt le Grand. Plusieurs tentatives d’assaut seront tenté par l’ennemi sur la lisière nord du village mais elles échouent .Les servants des deux canons de 25mm ont été mis hors de combats
De la section de mitrailleuse mise a disposition , il ne reste plus qu’une pièce

Le Lieutenant Curtenelle qui commande la garnison d’Aumenancourt réinstalle ses hommes au centre du village mais en leurs laissant leurs missions initiales
A 18 h un motocycliste du 5eme RI assure une dernière liaison .Le Lieutenant Curtenelle lui demande de rendre compte au poste de régimentaire que lui et ses hommes sont encerclé


A 20 h une attaque ennemi est lancé par le sud de l’unique rue du village
A 22 h l’aspirant TESSIER , égaré , arrive du PC et apprend au Lieutenant Curtenelle l’ordre de repli ordonné par le Colonel DAVAL
Il laisse l’ordre écrit puis s’en va .Le sergent Desprez effectue une liaison avec le 5eme RI et confirme l’ordre .Le décrochage est décidé pour le lendemain matin au petit jour

Le 11 juin au matin , le repli se fait par surprise .Avec les éléments sous ses ordres et munis de fusils mitrailleurs ,il décroche et la Suippe est traversé à la nage
Le petit groupe d’homme évitent les route et les villages .Vers 12 h , ils arrivent au fort de la Pompelle

Le Lieutenant Curtenelle , à la tète de la 10eme compagnie depuis le 1er novembre 1939 , se montre comme un commandant avisé , méthodique et courageux .Plein de sang froid , il est un parfait exemple pour ses cadres et pour ses hommes dira son chef de Bataillon , le commandant DAVEAU . Celui ci proposera le Lieutenant Curtenelle pour le grade de Chevalier de la légion d’honneur