Le régiment est successivement commandé par le Colonel De LATTRE DE TASSIGNY (1935-1937), le colonel Thierry D’ARGENLIEU ( 1937-1939) , le Colonel KUNHMUNCH (1939-avril 1940) et le Colonel Alfred DAVAL ( avril 1940 – 17 juin 1940 )
Un grand nombre de tradition ainsi que de nombreuses valeurs seront instauré dans le régiment par le Colonel De Lattre de Tassigny lors de son commandement .Il mit notamment tout son cœur à améliorer la vie du soldat
Le Colonel de Lattre DE TASSIGNY lors de son commandement au 151éme RI à gauche et le Lieutenant-Colonel Alfred DAVAL
Au quartier Grossetti , au sein du 3eme Bataillon il y avait le foyer .Installé dans une grande salle clair , meublés de tables et de chaises .Le soldat pouvait y faire son courrier ou bien se détendre notamment avec des baby foot , ou des tables de ping-pong .Il peut également y faire son courrier en y buvant une boisson sans alcool , contrairement à la cantine ou seul du vin y était servi
Les douches étaient ouvertes le vendredi après midi et chaque compagnie y accédait à tour de rôle .L’eau était chauffé par une grosse chaudière à charbon qu’un soldat faisait fonctionner .Il devait la pousser au maximum afin que chacun puisse avoir un peu d’eau chaude
Le samedi matin le régiment se rassemblait dans la cour du Quartier Grand Maison dans le quartier Queuleu ( 1er bataillon ) . Dans la grande cour le régiment travaillait l’exercice du défilé .Cela pouvait prendre des heures , jusque ce que le Colonel De Tassigny soit satisfait. Chaque soldat devait être parfaitement aligné ,la tête droite , et baïonnette au canon , pendant que les chefs de section saluaient avec le sabre
Pour le 2eme et 3eme bataillon , à la suite de ces exercices , ils retournaient dans leurs casernes respectives ( Ney et Grossetti ) en traversant la ville aux pas cadencé , arme sur l’épaule
Le 151eme RI , surnommé le régiment de Metz, était très applaudi lors de ses différentes manifestations notamment grâce à sa musique, forte de 130 musiciens Désigné comme l’une des plus belle de la garnison de Metz , lors des défilés , grâce à elle, les fantassins étaient fiers
Tous les quinze jours , des marches ou des manœuvres étaient organisées .Les marches consistaient en un parcours entre 35 et 40 km ave le paquetage complet d’environ 30 kg . Des séquences de 50 minutes de marches étaient réalisées alternés avec 10 minutes de pause .De même lors des exercices de nuit, il fallait à n’importe quelle heure, s’harnacher en tenue de combat et se rassembler rapidement dans la cour par compagnie .Les fantassins terminaient parfois leurs nuits sur les routes de Lorraine
Le Colonel de Lattre surveillait attentivement la nourriture qui était servi à ses fantassins .Les cuistots appréhendaient bien souvent ses visites
Le soldat de garde se trouvait à droite de la porte d’entrée de la caserne dans une guérite. La garde se composait d’une douzaine d’hommes commandés par un sergent et composé d’un caporal , d’un clairon et le reste de fantassins.
Lors de la relève chaque heure , le Caporal accompagnait le soldat remplaçant avec l’arme sur l’épaule , et le changement se faisait avec le présentez-arme réglementaire La garde annonçait notamment l’arrivé du Colonel ou autres personnalités A ce moment , on entendait un "aux armes" retentir et tous les soldats de garde sortaient en s'alignant devant le poste de garde au garde à vous. Après un présentez- armes , le clairon exécutait la sonnerie réglementaire
Chaque matin, le colonel arrivait vers 9h et s’arrêtait au poste de garde et inspectait tous les soldats de la tète au pieds
Le Colonel De Lattre fut remplacé par le Colonel Thierry d’Argenlieu qui continuera de faire respecter les exigences mises en place par son prédécesseur .Toutes ces traditions et entrainements permettront au 151eme RI d’avoir une très belle attitude au feu lors de la campagne de France entre le 2septembre 1939 et le 17 juin 1940